Quelle est la durée d'un visa Schengen ?
La durée du visa Schengen de court séjour est de 90 jours, mais il existe également des visas Schengen dits de “longs séjours”
Quelle est la durée d'un visa Schengen ?
La durée du visa Schengen de court séjour (type C) est de 90 jours, mais il existe également des visas Schengen dits de “longs séjours” (type D) pouvant aller de 6 mois à 5 ans. Découvrez ici les différences et les risques d’un dépassement de la durée du séjour avec un visa Schengen.
Type C (courts séjours) - 90 jours
Le visa Schengen de court séjour (type C) permet de voyager dans l’espace Schengen 90 jours maximum (3 mois) pour les motifs suivants : voyage touristique, voyage professionnel, visite familiale, formation courte, stage et exercice d'une activité rémunérée.
Selon le motif du voyage et votre situation, le visa Schengen de type C est délivré pour une entrée ou bien pour deux ou plusieurs entrées.
- Le visa Schengen à une entrée permet d’effectuer un voyage unique dans l’espace Schengen dans une limite de 90 jours sur place. La durée du visa Schengen correspond alors aux dates de séjour renseignées dans le dossier.
- Le visa Schengen à deux ou plusieurs entrées (visa de circulation) permet d’effectuer plusieurs séjours de 90 jours maximum sur des périodes de 180 jours.
Alors que la durée du séjour dans l’espace Schengen est toujours de 90 jours pour le visa Schengen de type C, la durée de validité du visa Schengen peut évoluer. En effet, dans le cas des visas Schengen à deux ou plusieurs entrées (visa de circulation), la durée de validité du visa Schengen est de 6 mois à 5 ans. Elle permet donc à son titulaire d’effectuer un ou plusieurs séjours de 90 jours sur une période de 180 jours. Indiquée sur le visa Schengen accolé sur le passeport du voyageur, la durée de validité du visa Schengen est établie en fonction des raisons qui motivent votre séjour dans l’espace Schengen, de votre situation et du respect des précédents visas obtenus.
Type D (longs séjours) - 4 à 12 mois
Les visas Schengen dits “de long séjour” (type D) sont tous valables de 4 à 12 mois. Ici, pas de limite de séjour à 90 jours. La durée de validité du visa Schengen est la même que la durée du séjour autorisée sur place. Selon le motif du voyage et de la durée du séjour souhaité, il en existe différents :
- Le visa de long séjour valant titre de séjour (VLS-TS). Valable de 4 à 12 mois, ce visa de long séjour concerne les étudiants, les salariés titulaires d’un contrat à durée indéterminée, les époux de Français, les passeports talent.
- Le visa de long séjour avec mention « carte de séjour à solliciter dans les 2 mois suivants l’arrivée » permet à son titulaire d’entrer sur le territoire français afin d’effectuer les démarches nécessaires pour obtenir une carte de séjour en préfecture. La durée du séjour dans l’espace Schengen est alors déterminée par la durée de validité de la carte de séjour. Ce visa concerne : les membres de la famille de Français, les professions libérales ou indépendantes, les travailleurs ou membres de la famille de travailleurs, les retraités ou conjoints de retraités et les artistes.
- Le visa vacances-travail. Valable 1 an, le visa vacances-travail s’adresse aux ressortissants de pays avec lesquels un accord bilatéral a été conclu avec la France et désireux de faire du tourisme tout en travaillant.
- Le visa mineur scolarisé en France. Valable 11 mois, ce type de visa Schengen concerne les individus de moins de 18 ans scolarisés en France pour plus de 3 mois et dont les parents résident à l’étranger.
- Le visa de long séjour temporaire. Valable de 4 à 6 mois, le visa de long séjour temporaire pourra être délivré aux visiteurs souhaitant suivre un enseignement court, exercer une activité artistique ou bien simplement séjourner en France (avec ses seules ressources).
Quelles sont les conséquences d’un dépassement de durée de visa Schengen ?
Si vous ne quittez par l’espace Schengen à l'issue de l’expiration de la validité de votre visa Schengen ou des 90 jours autorisés sur place, vous prenez le risque de devoir payer une amende et/ou de faire l’objet d’un signalement lors de la sortie du territoire français. Attention, ce signalement n’est pas sans conséquence sur vos prochains voyages dans l’espace Schengen.
En effet, il ne faut pas oublier que la délivrance d’un visa Schengen n’est pas automatique. Les autorités compétentes du pays de l’espace Schengen dans lequel vous voyagez étudient votre dossier et prennent notamment en compte vos précédents visas Schengen et les éventuels dépassements de durée de ces visas. Si vous ne respectez pas la durée d’un visa Schengen, vous prenez donc le risque d’essuyer un refus pour vos futures demandes de visa Schengen.
Est-il possible de proroger la durée du visa Schengen ?
Oui, la durée de validité et/ou la durée de séjour (90 jours maximum) octroyée par le visa Schengen peut être prorogée exceptionnellement. Il faut pour cela en faire la demande auprès des autorités compétentes avant la fin de la période de validité du visa et/ou avant la fin des 90 jours sur place. En France, cette demande doit se faire auprès de la préfecture, mais attention, les autorités compétentes varient d’un pays de l’espace Schengen à l’autre. Pour espérer voir s’allonger la durée de votre visa Schengen, vous devez justifier d’un motif impérieux que vous ne pouviez pas prévoir au moment de l’obtention de votre visa Schengen. Apprécié par les autorités compétentes, votre motif impérieux doit relever de la force majeure (événement survenu pendant votre séjour dans l’espace Schengen qui vous empêche de rentrer) ou bien être attaché à votre personne. Parmi les motifs personnels, on distingue :
- le motif professionnel : survenance d’un événement imprévisible. Justificatif : attestation de l’employeur.
- le motif médical : maladie et/ou soins imprévisibles justifiant l’impossibilité pour le patient de voyager. Justificatif : certificat médical émanant d’un service hospitalier précisant le nombre de jours sollicités.
- le motif familial : événement familial grave. Justificatifs : preuve du lien de parenté, acte de décès du parent ou certificat médical attestant de la gravité de la maladie et de la nécessité de la présence du demandeur en France ou certificat médical ou document attestant de l’accident, de ses conséquences et de la nécessité de la présence du demandeur en France.